L’épicondylite, communément appelée « tennis elbow », se caractérise par une douleur du côté externe du coude. Elle atteint les muscles épicondyliens qui ont pour rôle principal l’extension du poignet. De plus, ils travaillent en collaboration avec les muscles fléchisseurs du poignet pour stabiliser ce dernier afin de développer une force maximale au niveau de la main. La douleur peut s’étendre de l’avant-bras jusqu’aux doigts et peut être ressentie sous plusieurs formes soit des sensations de serrement, de brûlure, d’élancement ou d’aiguille. Les symptômes apparaissent souvent de façon graduelle, devenant de plus en plus fréquents et intenses. Le simple fait de soulever un objet par le dessus, de saisir un litre de lait ou de donner une bonne poignée de main provoque la douleur. Dans les conditions plus aiguës, la douleur peut être présente au repos et même la nuit. Elle risque de devenir source de réveil.
Les mouvements répétitifs, un mauvais ajustement du poste de travail, une mauvaise technique de travail ou un changement récent de celle-ci, peuvent occasionner l’épicondylite. Chez les sportifs (surtout les sports de raquettes), un nouvel équipement ou un équipement inadéquat, une mauvaise technique et une modification de celle-ci peuvent également être responsables de cette pathologie. Toutes ces causes provoquent en fait une surcharge de travail aux muscles épicondyliens créent de petites déchirures au niveau de l’attache tendineuse ou à la jonction entre le tendon et le muscle.
Par contre, d’autres causes peuvent être responsables d’une douleur en externe du coude. Un problème à la région cervicale ou un dérangement de la biomécanique des os de l’avant-bras peuvent également mimer les symptômes de l’épicondylite. Parfois, la douleur peut même être multi-factorielle d’où l’importance d’une bonne évaluation physiothérapeutique.
Suite à l’évaluation de la problématique, le physiothérapeute élaborera un plan de traitement personnalisé. Celui-ci contiendra des techniques de thérapie manuelle précises, de l’électothérapie (ultra-sons, laser, courants, etc), des exercices spécifiques et des moyens d’analgésie adaptés à vos besoins. Le port d’un orthèse est parfois recommandé. Des conseils sur le poste de travail et sur l’exécution des gestes quotidiens ou sportifs seront prodigués en fonction de vos besoins.
Voici quelques petits trucs pour éviter ou diminuer la douleur dans vos gestes quotidiens. D’abord lorsque vous saisissez un objet, faites–le en gardant votre coude fléchi cela vous permettra d’éliminer la douleur ou de la diminuer. De plus, si cela est possible, garder la paume de votre main vers le ciel (saisir les objets par-dessous plutôt que par-dessus). Dans les sports de raquette ou même au golf, il est parfois préférable d’augmenter légèrement la prise de la raquette ou du bâton de golf, afin de diminuer le travail des muscles épicondyliens lors du geste sportif. L’arrêt du geste douloureux s’avère souvent essentiel pour un certain temps de même que l’application fréquente de glace.
La récupération sera plus ardue si vous ignorez votre douleur. Alors, ne laissez pas traîner ce problème.